Episode 2 - L'Espace
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Ça n’arrive qu’au cinéma ! Vous voulez savoir comment le septième art se joue de la réalité pour le plaisir du récit ou de la mise en scène ? Redécouvrez les scènes cultes de vos films favoris avec notre fact-checking cinéphile et scientifique.
En collaboration avec la rédaction de TroisCouleurs.
Des explosions spectaculaires, des astronautes prêts à courir un marathon, et des petites culottes : on explore la façon dont les films de conquête spatiale enjolivent certaines réalités scientifiques.
LES EXPLOSIONS EN FEUX D’ARTIFICE DANS « STAR WARS »
La scène : Que serait Star Wars sans ses explosions dignes des plus grandioses sons et lumières ? A la fin d’Un nouvel espoir (épisode 4 de la saga de George Lucas, sorti en 1977), le jeune Luke Skywalker, pilotant un petit vaisseau X-wing, détruit l’Etoile de la mort, la station spatiale de l’Empire. L’explosion a bluffé le public de l’époque, comme le montre cette vidéo reprise par le magazine Première, dans laquelle on entend les réactions extatiques de spectateurs en train de regarder le film.
Le mensonge : Si une station ou un vaisseau explosait dans l’espace, et qu’on était là pour assister à l’événement, ça ne ressemblerait pas du tout à ça. D’abord, comme l’explique cette vidéo produite par BBC Earth Lab, le feu a besoin de trois éléments pour advenir : du combustible, de la chaleur et de l’oxygène. Or ce dernier est absent dans l’espace.
Si le vaisseau qui explose en contient, une explosion peut se produire, mais elle n’occasionnera qu’un bref éclat lumineux. Et comme il n’y a pas d’air dans le vide spatial, le son ne peut pas se propager… Autrement dit, une explosion dans l’espace ressemble en réalité à un simple flash d’appareil photo, totalement silencieux. Pour le feu d’artifice, on repassera.
Où voir le film ? Il est dispo en location sur Canal + et sur abonnement sur Disney +.
DES TEMPÊTES APOCALYPTIQUES SUR MARS
La scène : Dans Seul sur Mars de Ridley Scott (2015), Matt Damon joue un astronaute laissé pour mort sur Mars par son équipage contraint d’évacuer en urgence. La première scène du film, magistrale d’efficacité, nous montre les vents hurlants et d’énormes débris qui s’abattent sur la base, avant que le vaisseau ne décolle in extremis pour échapper au cataclysme.
Le mensonge : Bien que le film, qui a été réalisé avec le soutien de la NASA, se veuille le plus scientifiquement juste, son scénario repose sur une hérésie. Sur Mars, la densité de l’atmosphère est si ténue (80 fois plus faible que sur Terre), qu’ « un vent de 300 km/h là-bas exercerait la même pression qu’un vent de 30 km/h sur Terre », comme l’explique dans un article du Monde Alain Souchier, président de Planète Mars, antenne de la Mars Society américaine. Au risque de vous refroidir, sachez donc qu’aucun vent violent ne balaie la surface de Mars. Pourtant, la planète est connue pour abriter de nombreuses tempêtes de poussière, mais celles-ci se manifestent plutôt comme de lentes montées de particules. Si vous voulez voir à quoi ça ressemble, la NASA a mis en ligne des images et des reconstitutions ici.
Où voir le film ? Il est dispo en location sur Canal +.
EN CULOTTE SOUS LA COMBINAISON ?
La scène : Dans Gravity d’Alfonso Cuarón (2013), une astronaute scientifique jouée par Sandra Bullock, seule survivante d’une navette spatiale américaine, trouve refuge dans une station abandonnée. Exténuée, elle retire sa combinaison et flotte gracieusement en apesanteur, modestement vêtue d’un ensemble débardeur - culotte.
Le mensonge : Si on comprend bien l’intérêt esthétique et narratif de cette petite tenue qui met en évidence la vulnérabilité de l’héroïne, la réalité est moins sexy. En effet, dans la vraie vie, comme l’a expliqué l’ancien astronaute Scott Parazynski au magazine Vulture, Sandra porterait une sous-combinaison ultra sophistiquée de régulation thermique (dans l’espace, la température peut atteindre environ -120°C degrés à l’ombre, et environ 150°C au soleil) : « Elle ne porte même pas de chaussettes, ce qui m’a semblé vraiment intéressant. La morsure du froid ne pardonne pas à cet endroit. » Par ailleurs, elle porterait aussi une couche culotte. Moins sexy, on vous a dit.
Où voir le film ? Il est dispo sur Netflix.
DES ASTRONAUTES DANS UNE FORME ATHLÉTIQUE
La scène : Lors de leur voyage spatio-temporel en vue de trouver une nouvelle planète habitable pour sauver l’humanité, les deux héros d’Interstellar de Christopher Nolan (2014), joués par Matthew McConaughey et Anne Hathaway, échouent sur un astre qui regorge d’océans (la scène est ici). Ils explorent les lieux quand une vague de 1 200 mètres de hauteur s’abat sur eux.
Le mensonge : Des personnages, à peine éjectés de leur vaisseau, qui se mettent à sauter et nager comme des dératés pour échapper au tsunami qui les menace ? C’est peu probable : dans la vraie vie, quand un astronaute sort de sa capsule, il est loin d’être dans une forme olympique. Souffrant d’hypotension orthostatique (c’est un phénomène de diminution de la pression artérielle), il doit rester assis car il risque de perdre connaissance. Pour réhabituer son corps à la gravité, réduire sa déshydratation et le dérèglement de son système cardio-vasculaire, il doit également suivre un programme de rééducation de six mois. Des maux détaillés dans cet article de Futura Sciences, dont les héros de Interstellar semblent miraculeusement épargnés.
Où voir le film ? Il est dispo sur Netflix.
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