Asteroid City : les étoiles s’alignent sur la Croisette
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We Love Cinema vous propose chaque jour un tour d’horizon des temps forts de la 76e édition du Festival de Cannes, des salles obscures de la Croisette, en passant par le tapis rouge ! Ce mardi 23 mai 2023 a fortement marqué la compétition officielle, avec la présentation de deux films très attendus et radicalement différents : Asteroid City de Wes Anderson et L’enlèvement de Marco Bellocchio. À quelques jours de l’annonce du palmarès, retour sur ces deux projections inoubliables.
Désert pastel et soucoupe volante : bienvenue à Asteroid City
Depuis 2021 avec The French Dispatch, l’arrivée en bus de Wes Anderson et de son gigantesque casting au pied du tapis rouge est presque devenue une tradition. Tom Hanks, Bryan Cranston, Maya Hawke, Adrien Brody, Scarlett Johansson, Tilda Swinton, Steve Carell et bien d’autres grands noms hollywoodiens partagent l’affiche d’Asteroid City, onzième long-métrage du génial Wes Anderson. Mais au-delà de son casting astronomique, que raconte Asteroid City ? Le temps d’un week-end de 1955, dans une minuscule ville désertique américaine marquée le cratère d’une météorite, plusieurs événements bouleversent une conférence de jeunes astronomes : un scénario signé Roman Coppola et Wes Anderson, comme ce fut le cas pour Moonrise Kingdom en 2012. Les plans symétriques, les couleurs pastel, le jeu minimaliste, la musique d’Alexandre Desplats : tous les éléments qui font la signature de Wes Anderson sont réunis. Asteroid City dépasse cependant sa beauté et sa propension au divertissement : le cinéaste y questionne l’angoisse du vide, le deuil, l’amour et même son propre rôle de fabricant d’histoires.
L’enlèvement : quand le drame familial écrit l’Histoire italienne
Quatre ans après Le Traître, le cinéaste italien Marco Bellocchio fait son grand retour en compétition officielle du Festival de Cannes. Inspiré d’une histoire vraie, son nouveau film L’enlèvement raconte comment, en 1858, les soldats du pape ont arraché Edgardo Mortara, un jeune garçon juif de Bologne, à la maison familiale pour qu’il reçoive une éducation catholique. À l’époque, l’affaire Mortara a secoué l’Italie et déchaîné la presse et les autorités internationales. À travers une impressionnante fresque historique et lyrique rythmée par l’excellente musique de Fabio Massimo Capogrosso, Marco Bellocchio dépeint le destin poignant d’Edgardo, questionnant notamment la différence entre dogme et foi. Les interprétations du jeune Enea Sala (Edgardo Mortara) et de Paolo Pierobon (Pie IX) sont magistrales.
Un premier film coréen, Virginie Efira et Melvil Poupaud dans le nouveau film de Valérie Donzelli et Nanni Moretti en compétition officielle : à demain pour des nouvelles de la Croisette !
Marie Serale | @marie_serale
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