Chronique d’une liaison passagère : ode à la fantaisie de l’amour
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Ah, l’amour au cinéma… Souvent passionnel, parfois impossible, source d’inspiration infinie dans l’art comme dans la vie, l’amour est au cœur de nombreux récits. S’il y a un cinéaste contemporain pour qui L'Art d’Aimer (à l’instar du titre de son film sorti en 2011) est un sujet de prédilection, c’est bien Emmanuel Mouret.
Une échappée romanesque
Après Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait (2020), Emmanuel Mouret poursuit sa réflexion sur les relations amoureuses et humaines avec Chronique d’une liaison passagère. Le film met en scène un couple qui semble tout droit sorti d’un conte rhomérien : Charlotte, une mère célibataire et Simon, un homme marié, engagés à ne se voir que pour le plaisir d’être ensemble. Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne en sont les merveilleux interprètes : ils brillent autant par leurs différences que par leur fantaisie partagée.
Chronique d’une liaison passagère, c’est une succession de rendez-vous qui sont autant de fenêtres sur la naissance et l’évolution d’une liaison amoureuse. Dans un Paris lumineux, au musée, à l’hôtel ou au parc, ce qui devait n’être qu’une relation éphémère devient une évidence. Emmanuel Mouret place l’adultère au cœur de ses questionnements sur l’amour et le désir. Souvent évoquée, jamais dévoilée, la famille de Simon apparaît comme une influence morale, le verrou d’un jardin secret. Le film fait la part belle aux ellipses qui nous permettent, à nous aussi, de savourer chaque moment de cette relation ancrée dans l’instant présent. La narration aérée nous donne également la possibilité de mûrir notre réflexion sur les questionnements évoqués.
Faire l'amour et la conversation
Charlotte et Simon déclarent qu’ils aiment autant parler que faire l’amour. À l’image de l’ensemble de l'œuvre d’Emmanuel Mouret, les dialogues de ce nouveau long-métrage sont un pur délice. Chaque conversation nous transporte dans l’intimité des personnages avec pudeur, intelligence et un soupçon d’humour irrésistible. D’un romantisme doux-amer, La Javanaise, chanson écrite par Serge Gainsbourg pour Juliette Gréco après une seule nuit passée ensemble, est un choix judicieux pour rythmer cette parenthèse philosophique.
Cette liaison qui se veut légère et basée sur le plaisir va pourtant toucher ses protagonistes en plein cœur. Au-delà de l’écriture, la mise en scène et les mouvements de caméra ne sont pas en reste et mettent en lumière les faux-semblants. Dans Chronique d’une liaison passagère, le cœur a ses raisons et l’amour, son tempo. Le romantisme et la liberté du cinéma d’Emmanuel Mouret laissent entrevoir des questionnements universels sur l’exploration de soi à travers les rencontres, les conversations et l’évolution des désirs.
Esthétique et littéraire avec juste ce qu’il faut de réel, Chronique d’une liaison passagère reflète la beauté complexe des relations amoureuses. Emmanuel Mouret nous offre un merveilleux moment de cinéma, porté par la grâce de Sandrine Kiberlain et la sensibilité de Vincent Macaigne. Un récit dont la poésie et l’humour se savourent autant qu’ils donnent à réfléchir.
Marie Serale | @marie_serale
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