De La Casa de Papel à Joker, les anti-héros sont-ils les nouveaux héros ?
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Le groupe de braqueurs de La Casa de Papel, la famille chômeuse de Parasite, le gang de Peaky Blinders, le drôle de looser d’Andy, ou encore le sombre et complexe Joker : les anti-héros ont le vent en poupe sur le grand, comme sur le petit écran. Mais alors, qu’est-ce qui explique l’amour du public pour ces personnages si éloignés des codes des héros traditionnels ? Les spectateurs ont leur petite idée sur la question.
Anti-héros ne rime pas avec vilain
Mise en avant depuis les débuts de la littérature, du cinéma ou du petit écran, la figure de l’anti-héros s’oppose souvent à celle du gentil. Pour certains, le terme d’anti-héros revient donc à qualifier l'ennemi du bon de l’histoire. Cette catégorie de personnages serait alors uniquement représentée par les méchants de la culture, comme Hannibal Lecter dans Le Silence des Agneaux, Catherine Tramell de Basic Instinct, ou encore le clown de Ça. Pourtant, les caractéristiques d’un anti-héros semblent bien plus complexes que cela.
@Rajasvir
[...] J'aime d'ailleurs pas cette appellation. Ni celle de anti-héros. Pour moi ça veut rien rien dire. Mes persos sont humains. Point. Gentils comme méchants. La vie c'est pas être gentil ou méchant…
(07/09/2019)
Ni bon, ni mauvais, un anti-héros est avant tout une personne qui réunit des caractéristiques éloignées de celles du héros ordinaire. Qu’il soit banal, vulgaire, mesquin, pas forcément attirant physiquement, ou même qualifié de raté : l’anti-héros peut aussi bien ressembler à l’ennemi d’un super-héros (Joker, Venom…), qu’à un médecin tout sauf sympathique avec ses patients (Dr House), ou encore une lycéenne marginale (Darla).
@SergeLamaDelRey
Que l'on mette une chose au clair une bonne fois pour toutes : un anti-héros n'est pas quelqu'un de mauvais, c'est quelqu'un de banal, médiocre, qui subit les événements. Walter White au début de Breaking Bad est un anti-héros, à la fin, c'est un méchant. Voilà.
(02/12/2017)
La complexité au service de l’identification
Tandis que les héros beaux, bons et souvent peu réalistes ne cessent d’étaler leurs très nombreuses qualités, les anti-héros tirent leur épingle du jeu grâce à leur complexité. Souvent dotés d’une personnalité bien plus profonde qui dissimule des failles, ces antagonistes pas comme les autres réussissent à charmer le public grâce à leurs imperfections.
@JoyeuxDrilleCdj
Les “méchants" sont souvent plus intéressants, plus complexes que les héros, souvent trop lisses. Et un "bon méchant", c'est un plaisir de lecteur ou de spectateur.
(07/08/2019)
@iamyoussouf
En vrai, moi j'ai toujours préféré les méchants parce que les héros sont trop souvent ennuyeux et on essaie de les présenter comme des personnes parfaites.
(08/09/2019)
Qu’ils créent un décalage et déclenchent les rires des foules, comme les personnages de la série The Boys, ou du Dude dans The Big Lebowski, émeuvent le public de par leurs fêlures (Raymond Babbitt dans Rain Man, Jesse Pinkman de Breaking Bad, dans El Camino..), ou encore fascinent par leur psychologie complexe (Joker de Todd Phillips incarné par Joaquin Phoenix) : les anti-héros ont toutes les qualités de leurs défauts. Ils permettent donc au public de s’identifier et de s’attacher à eux.
@Camille_Mesange
J'ai le sentiment que certains considèrent qu'on ne peut s'attacher qu'à une personne entièrement bonne. Du soin et du temps accordés à une création naît un attachement unique. C'est pour leur complexité que les anti-héros, entre le bien et le mal, ont tant de crédit aujourd'hui.
(22/03/2018)
Un modèle surexploité ?
Comme toutes les grandes tendances, la mode des anti-héros peut pourtant subir les foudres du public. Bien que très appréciées, ces figures de fiction n’échappent pas aux critiques, surtout lorsqu’elles ne sont pas bien exploitées, et tombent dans la facilité.
@T3lys
Et cet anti-héros est tout aussi cliché que le héros. Bref, y a zéro finesse, je m'attendais à mieux #DeadPool #microcritique.
(19/02/2016)
@hippopoteamus
Surprise et triste de ne pas aimer le Zero de Matsumoto : très cliché sur le fond, pas fou dans la forme, sans folies, ce one-shot ne m'aura fait vibrer qu'à de très rares occasions. L'anti-héros antipathique y est pour beaucoup, de même que certaines mimiques caricaturales.
(27/06/2018)
Qu’à cela ne tienne, cette année 2019 a plus que jamais fait la part belle aux anti-héros. Après les immenses succès de La Casa de Papel ou The Boys, Joker qui fait de l’ombre à son ennemi Batman avec un film ovationné et se penchant sur ses origines, ou encore le retour de Jesse Pinkman dans un long-métrage Netflix uniquement centré sur lui : les anti-héros semblent bel et bien avoir volé la vedette aux héros traditionnels. Reste à savoir si, et comment, ces derniers retrouveront leur place dans le cœur du public.
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