Deauville 2023 : LaRoy, le premier film de Shane Atkinson remporte le Grand Prix
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Septembre, l’été qui s’étire, la Manche et puis les planches iconiques où l’on s’amuse à lire les noms des grandes stars du cinéma américain, inscrits sur les barrières qui ornent les cabines de plage. Pour sa 49e édition, le Festival du Film Américain de Deauville a déroulé son tapis rouge et accueilli des figures du cinéma d’aujourd’hui et de demain, mais aussi un public de professionnels et de passionnés. Retour sur les films qui ont marqué cette édition et sur le palmarès.
Une compétition qui a exploré la compréhension des êtres
Outre ses rétrospectives et ses avant-premières, le Festival du Film Américain de Deauville célèbre aussi le futur du cinéma indépendant en organisant une compétition. Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valerie Faris en 2006, Take Shelter de Jeff Nichols en 2011, ou encore Whiplash de Damien Chazelle en 2014 : le festival a révélé et couronné de nombreux grands films américains au fil des années. Pour cette 49e édition, le jury, présidé par Guillaume Canet, a départagé 14 films évoquant à leur manière la thématique de la compréhension des êtres.
Parmi ces 14 long-métrages venus des quatre coins des États-Unis, plusieurs films avaient déjà été présentés dans des festivals de cinéma, comme La vie selon Ann de Joanna Arnow et The Sweet East de Sean Price Williams, sélectionnés cette année à la Quinzaine des Cinéastes. C’est aussi le cas de Past Lives, nos vies d’avant, de Celine Song, présenté à Sundance et à la Berlinale 2023. Ce long-métrage émouvant explore avec douceur et mélancolie les retrouvailles de deux amoureux d’enfance après des années de séparation.
Un palmarès éclectique
Après le triomphe d’Aftersun de Charlotte Wells l’année dernière, c’est LaRoy, le premier long-métrage du californien Shane Atkinson qui a remporté le Grand Prix du Festival du Film Américain de Deauville. Comédie noire et déjantée aux allures de western, LaRoy raconte les péripéties de Ray (l’excellent John Magaro) prisonnier d’un engrenage après avoir été confondu avec un tueur à gages. De coups de feu en éclats de rires, le long-métrage a séduit le jury, mais aussi le public et la critique dont il a reçu les deux prix.
The Sweet East, un étrange conte désenchanté de Sean Price Williams porté par l’hypnotique Talia Ryder, a été récompensé du Prix Louis Roederer de la Révélation. Il a également partagé le Prix du Jury, ex aequo avec Fremont de Babak Jalali, une charmante comédie dramatique à base de fortune cookies, de réflexions sur la solitude et d’un soupçon de poésie.
Emilia Clarke, Jerry Schatzberg, Todd Haynes et bien d’autres invités prestigieux ont foulé le tapis rouge de Deauville en ce mois de septembre 2023, à la rencontre du public et des films de tous les genres. Au fil des années, Deauville continue d’offrir aux passionnés une fenêtre sur le cinéma indépendant américain, célébrant ainsi un renouveau inspirant.
Pour découvrir le palmarès complet de cette 49e édition, cliquez ici.
Marie Serale | @marie_serale
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