La Reine des Neiges : Comment Disney fabrique des classiques ?
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Existe-t-il quelqu’un qui n’a pas vu (ou entendu) La Reine des Neiges, ne serait-ce même
que par bribes ? Le film d’animation des studios Disney sorti en 2013 a battu tous les
records ! Deux Oscar, 1,6 milliard de dollars de recettes et un tube planétaire ont fait de La
Reine des Neiges le film d’animation le plus bankable de l’histoire du cinéma !
Un succès inattendu au départ et pourtant... tous les ingrédients d’un classique y sont
présents.
Le 20 novembre 2019 le second opus sortira sur les écrans. Une suite très attendue, et une
pierre de plus dans l’énorme empire Disney. Un empire construit sur l’art de fabriquer des
classiques... Décryptage.
Comment construire un classique ?
Si La Reine des Neiges est devenu un classique c’est parce qu’il coche toutes les cases du
film totem. Un scénario conventionnel mais surprenant, une musique entêtante et des
personnages emblématiques. Et cette recette porte un nom : le film musical.
Une musique qui résonne dans toutes les têtes
C’est le plus efficace et c’est ce qui a mis Disney en haut de l’affiche à partir des années 90.
De La Petite Sirène (1989) au Roi Lion (1994) en passant par La Belle et la Bête (1992) ou
encore Aladdin (1992), Disney a sublimé un style. Seul Toy Story (1995) échappe à cette
règle.
Comme Aladdin a eu son “Rêve Bleu” ou Le Roi Lion son “Hakuna Matata”, La Reine des
Neiges a masterisé le tube d’animation. “Libérée, Délivrée” (Let It Go pour les puristes) est
le symbole ultime du tube de film. Auréolé d’un Oscar de la meilleure chanson originale,
“Libérée, Délivrée” sera le symbole de la réussite de La Reine des Neiges.
Des personnages modernes et emblématiques d’une époque...
Mais une chanson ne fait pas un classique, tout juste un film. “Nous avons créé deux
princesses imparfaites” clame Chris Buck le co-réalisateur de La Reine des Neiges. On ne
saurait mieux résumer le film et le phénomène. Car La Reine des Neiges, c’est à la fois tout
ce que Disney a fait de plus classique... tout en cassant de nombreux codes.
Décryptons. L’histoire d’une princesse qui risque de mourir et qui a besoin d’amour pour
survivre, rien de nouveau à l’horizon. On retrouve la symbolique de l’amour salvateur dans
La Belle et la Bête, La Petite Sirène ou encore même Aladdin ou Blanche-Neige.
... pour un scénario calibré et renversant.
Or cette fois, les scénaristes (une quinzaine !) ont façonné deux personnages principaux
féminins complexes, charismatiques et indépendants, loin des codes traditionnels de la
princesse Disney. Un pas de côté qui a donné au film son aspect moderne et ancré dans
une époque. Un coup de maître.
À cela, Il faut ajouter aussi une science du cliffhanger digne des grands blockbusters. La
volte-face d’Hans surprend le spectateur quand les personnages comiques, eux, rassurent
et offrent une tonalité plus légère et chaleureuse à un film "froid". Olaf, le bonhomme de neige
et Sven, le fidèle renne, sont dans la lignée des animaux Disney : drôles (Iago, Zazou,
Timon, Sébastien) et salvateurs (Abu, Philibert). On obtient alors tout ce que l’on vient
chercher quand on va au ciné, et même plus.
Une prouesse technique pour la postérité
Mais là où Disney a été plus loin dans la construction de son classique, c’est dans la
performance. Quand autrefois, un dessin ou des effets spéciaux impressionnaient, la touche
graphique et le rendu à l’image vont contribuer au succès délicieux de la Reine des Neiges.
Le traitement de la neige à l’écran (qui a fait appel à la mécanique des fluides notamment) a
été le plus grand défi pour les animateurs. La scène de la construction du palais de glace a
notamment généré 30h de rendu sur 4 000 ordinateurs en même temps. Monumental.
Dernier exemple frappant : 420 000 brins de synthèse ont été utilisés pour réaliser les
cheveux d’Elsa... quand pour un humain on dénombre à peine 100 000 cheveux. C’est dire
la prouesse et la précision technique du film.
Plus qu’un simple film à succès, La Reine des Neiges est le symbole d’un mouvement fort et
d’une stratégie pensée de bout en bout par le géant américain. Comment 1h42 d’images de
synthèse ont révolutionné nos façons de voir, consommer et appréhender la société ? Un
succès artistique, économique et culturel sans précédent.
Classique, la machine à cash
Et si on évoque le succès de La Reine des Neiges, ce n’est pas uniquement une impression
ou une déferlante, c’est factuel.
- Il a remporté deux Oscar (Meilleur film d’animation et meilleure chanson originale)
- Il a été le plus grand succès au box-office mondial... jusqu’à la sortie du Roi Lion en
2019 (de chez... Disney, tiens).
- Il est le plus grand succès au box-office mondial de 2013.
- Il est le 16e film le plus bankable de l’histoire... et le 1er “dessin animé”, si on peut
oser l’appeler ainsi.
En tout et pour tout, La Reine des Neiges a rapporté à ce jour 1,2 milliard de dollars en
salles. 1,6 milliard en y ajoutant la vente et la location vidéo. Du jamais vu.
L’art du merchandising : la deuxième vie des classiques
Bien entendu, ce succès dans les salles, plante pour Disney un arbre des possibles
vertigineux. Le titre phare “Libérée, Délivrée” se solde à 11 millions d’exemplaires en 2014.
3,2 millions de DVD sont vendus aux Etats-Unis le jour de la sortie pour un chèque de 375
millions de dollars.
L’aura d’Anna et Elsa et leur indépendance font office de figures tutélaires pour toute une
génération de petites filles, de jeunes filles, voire même pour les plus grandes. Des
personnages forts et emblématiques auxquels on a envie de ressembler. Un an après la
sortie du film, Disney comptabilisait 3 millions de robes d’Anna et Elsa vendues...
In fine, sur les deux années qui ont suivi la sortie de La Reine des Neiges et la vente de ses
produits dérivés, la création de parc à thèmes, Disney a vu son chiffre d’affaires grimper de
10%... effet boule de neige. Avec un budget de base à 150 millions de dollars, La Reine
des Neiges et son 1,6 milliard de dollars de recette affiche une rentabilité de 1114% !
Classique et éternel
La Reine des Neiges s’est installé progressivement et durablement comme plus qu’un film. Il
est comme un passage obligé, un check-point culturel qu’on se doit de franchir ou du moins
toucher du doigt. De par son histoire, sa réussite et son impact sociétal, La Reine des
Neiges s’est imposé comme le chef d’oeuvre artistique et commercial d’une époque, d’une
légende : Disney.
Un classique, ce n’est pas uniquement un succès d’estime, ni un succès commercial, ni
encore même un succès populaire. Un classique, c’est l’art de savoir viser juste, à un
moment donné, et pour l’éternité. C’est l’art de surprendre le public sans le
traumatiser. De pérenniser un succès. Un classique, c’est savoir faire
oublier que c’est du cinéma. Marquer une génération. Disney et
classique semblent se conjuguer au passé, au présent et au futur.
Il est encore fort à parier que Disney va glisser, surfer et mettre un grand froid sur la
concurrence. La Reine des Neiges semble intouchable... même avec des gants.
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