Le Festival du film court en plein air de Grenoble se réinvente sur la toile
Une soixantaine de films - sur les 2.600 reçus cette année - constitueront la sélection de cette 43e édition dont les contours seront officialisés début juin. Elle sera ensuite accessible gratuitement au grand public sur la toile du 30 juin au 4 juillet.
"Nous avons fait le choix de repenser le festival pour l'espace numérique et de ne pas simplement le transposer. Avec l'idée de mettre en lumière le travail des réalisatrices, des réalisateurs et de prendre le pouls du cinéma d'aujourd'hui", a indiqué à l'AFP Peggy Zejgman-Lecarme, la directrice de la Cinémathèque de Grenoble.
"Renoncer à présenter les films sur grand écran est une grande tristesse, mais cette version en ligne sera l'occasion de proposer au public d'expérimenter avec nous. Dans une situation de contrainte, il y a la force de l'imagination. C'est elle qui va donner au festival sa tonalité", a-t-elle par ailleurs souligné.
Outre plusieurs programmes de courts-métrages, qui donneront à découvrir des oeuvres aussi "ancrées dans la vie d'aujourd'hui" que "formellement créatives", le festival proposera en ligne plusieurs "masterclass" et un stage d'analyse de films.
D'autres évènements, pensés pour s'insérer en marge des projections en ligne, seront également annoncés dans les semaines qui vont précéder son coup d'envoi.
Entièrement gratuite, cette manifestation lancée en 1978 par Michel Warren dans la capitale alpine accueille chaque été lors de la première semaine de juillet quelque 10.000 spectateurs sur une place de son centre historique et dans plusieurs cinémas.
Organisée par la Cinémathèque de Grenoble, elle a récompensé à travers les années les oeuvres de cinéastes comme François Ozon ("Huit femmes", "Grâce à Dieu"), Emmanuelle Bercot ("La Tête haute", "Mon Roi"), Cédric Klapisch ("Le Péril jeune", "L'Auberge espagnole") ou plus récemment Nicolas Pariser ("Alice et le maire").