Quentin Tarantino : « Certains aiment les comédies musicales ou loufoques, moi j’aime les films violents. »

Jeudi 25 mai 2023, un invité très spécial est venu rencontrer le public de la Quinzaine des cinéastes : Quentin Tarantino. À cette occasion, le réalisateur de Pulp Fiction (Palme d’or 1994) a souhaité présenter un film surprise : une copie en 35 mm de Légitime Violence (1978) de John Flynn. Lors de la projection du film, le cinéaste a pris place parmi les festivaliers, les encourageant à « se lâcher » et à crier pendant les scènes de coups de feu s’ils le souhaitaient. Quentin Tarantino s’est ensuite engagé une discussion de plus d’une heure autour du film projeté, mais aussi de l’importance de la violence dans ses films. Interrogé sur son prochain film, il a terminé en annonçant que ce long-métrage serait consacré à la critique de cinéma dans les années 1970. Affaire à suivre…  

Perfect Days : poésie de la chasse d’eau

Grand habitué du Festival de Cannes et de ses récompenses, mais aussi vainqueur de la Palme d’or en 1984 pour Paris, Texas, Wim Wenders revient cette année en compétition officielle. Ce jeudi 25 mai 2023, le cinéaste allemand a présenté son nouveau long-métrage Perfect Days au Grand Théâtre Lumière. Le film suit le quotidien et la routine de Hirayama, qui travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Nous assistons à de multiples moments de ses journées et apprenons à le connaître : il aime écouter des cassettes audio, photographier les arbres et il est attentif à tout ce qui l’entoure. Wim Wenders filme l’infime et le répétitif à travers les yeux d’un héros émouvant. Perfect Days est un film solaire, apaisant et poétique sur la beauté du quotidien et la recherche du bonheur dans les choses simples. Incroyablement touchant, Kōji Yakusho, l’acteur principal, peut largement prétendre au Prix d’interprétation masculine.

Song Kang-ho, réalisateur submergé dans le film Cobweb

Le réalisateur Kim Jee-Woon (J’ai rencontré le diable) et l’acteur Song Kang-ho (Parasites, The Host), duo emblématique du cinéma sud-coréen, sont venus présenter Cobweb ce jeudi soir. Cette comédie noire met en scène le tournage chaotique d’un film. Song Kang-ho y interprète à la perfection un réalisateur insatisfait, déterminé à retravailler la fin de son film en seulement deux jours. Si ses multiples intrigues tissées comme une gigantesque toile d’araignée finissent par nous perdre dans la durée, Cobweb reste un film drôle et surprenant. 

À demain pour revivre le dernier jour de la compétition officielle ainsi que la clôture de la Quinzaine des cinéastes et de la section Un certain regard ! 

Marie Serale | @marie_serale