Vermines : le cauchemar des arachnophobes
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Au terme d’une année particulièrement riche pour le cinéma de genre français, nous avons notamment pu questionner notre rapport à la nature et aux animaux grâce à La Montagne de Thomas Salvador ou Le Règne Animal de Thomas Cailley. En ce mois de décembre, Vermines, le premier long-métrage de Sébastien Vaniček, nous propose encore un autre regard sur les espèces qui nous entourent, nous fascinent et nous effraient. Aussi divertissant que terrifiant, le film nous confine dans un immeuble infesté d’araignées venimeuses.
Pris au piège
Kaleb (Théo Christine) a une trentaine d’années et vit dans un immeuble de cité. Passionné par les animaux exotiques, il a aménagé plusieurs vivariums dans sa chambre et y accueille différentes espèces. Un jour, il amène une araignée venimeuse chez lui et la laisse accidentellement s’échapper. Très vite, les habitants de l’immeuble vont être confrontés à une terrifiante invasion.
Si le pitch de Vermines est, à première vue, peu surprenant, le film n’en est pas moins efficace. S’appropriant des éléments emblématiques du survival, Vermines manie la tension avec brio. Une intrigue inquiétante qui s’installe dès les premières secondes du film, levant le voile sur l’abject trafic d’animaux, des ressorts comiques, incarnés notamment par le personnage de Jérôme Niel et quelques jump scares bien sentis rythment le long-métrage, jusqu’à nous plonger dans la panique. La réussite de Vermines s’explique aussi par sa dynamique de groupe. Dans le film, c’est une bande d’amis, élément culte du genre horrifique, qui nous entraîne dans une course effrénée pour tenter d’échapper à une toile gigantesque semblant étouffer tout espoir de survie.
Un film immersif et généreux
S’il est particulièrement terrifiant, Vermines parvient à trouver un équilibre intéressant entre l’horreur et le divertissement, embrassant sa volonté de s’adresser au grand public. Loin des trains fantômes dénués de texture et de profondeur, le long-métrage de Sébastien Vaniček est visuellement généreux. L’équipe du film a d’ailleurs travaillé avec de véritables araignées pour ensuite en concevoir des factices et ajouter des effets spéciaux. L’ensemble des décors, la musique, les bruitages et le montage nerveux renforcent également la dimension immersive du film. Du début à la fin, nous sommes plongés dans la crise anxiogène qui tourmente les protagonistes.
Enfin, Vermines est aussi généreux dans sa réflexion qui mêle le vécu personnel du réalisateur et soulève des problématiques sociétales. Le film évoque le syndrome du banlieusard et la xénophobie, dont sont autant victimes les protagonistes que les araignées. Le titre Vermines fait alors tristement écho à ces sujets.
Avec Vermines, Sébastien Vaniček signe un premier long-métrage audacieux et particulièrement réjouissant pour le paysage des films horrifiques français. On ne va pas vous mentir, le film est terrifiant. Mais si vous avez le courage d’affronter vos peurs, vous découvrirez qu’il a aussi beaucoup à dire.
Marie Serale | @marie_serale
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