Vingt Dieux : de l’amour et du Comté
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Suite à la présentation de son film Vingt Dieux en sélection Un Certain Regard au 77e Festival de Cannes, Louise Courvoisier a reçu le Prix de la jeunesse. Une récompense pleine de sens pour ce premier long-métrage qui dépeint le portrait tendre et solaire d’une jeunesse jurassienne.
Les aventures de Totone
Vingt Dieux s’ouvre sur un long plan-séquence qui nous plonge au cœur d’une fête de village. La caméra se déplace à travers la foule, jusqu'à trouver un jeune homme perché sur le comptoir de la buvette. Il s’agit de Totone (Clément Faveau), le héros du film. À 18 ans, il passe son temps à faire la fête aux bals du Jura avec sa bande de copains. Lorsque son père décède soudainement, il doit s’occuper seul de Claire (Luna Garret), sa petite sœur âgée de 7 ans. À peine sorti de l’enfance, il doit endosser des responsabilités et trouver comment gagner sa vie. Mais Totone n’est jamais seul : il a sa petite sœur, bien sûr, et pour faire face à l’adversité, il peut compter sur ses fidèles amis. Ensemble, ils vont faire les quatre cents coups, pour tenter de mener à bien un projet audacieux : fabriquer le meilleur Comté possible, pour gagner la médaille d’or et une belle somme d’argent. Au cours de cet apprentissage fermier, le chemin de Totone va aussi croiser celui de Marie-Lise (Maïwène Barthelemy), une jeune éleveuse de vaches.
Originaire du village de Cressia, dans le Jura, Louise Courvoisier consacre son premier long-métrage à une jeunesse peu représentée à l’écran. Pour imaginer les personnages de Vingt Dieux, elle s’est inspirée de ceux avec qui elle a grandi. À travers les aventures de Totone, entre vols de lait, tentatives de fabrication de Comté dans un chaudron, mais aussi éducation sexuelle aux côtés de Marie-Lise, le film aborde les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes jurassiens, comme des situations familiales complexes, le deuil et l’isolement. Sincère et authentique, Vingt Dieux ne bascule jamais vers le pathos, mais donne plutôt à voir des personnages attachants, capables de rebondir face aux épreuves de la vie.
Un film tendre et fruité, pur produit du Jura
À l’image du célèbre fromage, Vingt Dieux est aussi tendre que savoureux. Repérés grâce à un casting sauvage, les jeunes comédiens offrent des interprétations brillantes, à la hauteur d’une écriture tout en nuances. Dans le regard de Luna Garret, qui interprète la petite sœur de Totone, on lit le courage et la sagesse dont son personnage fait preuve, du haut de ses 7 ans. Maïwène Barthelemy donne à Marie-Lise une franchise irrésistible et Clément Faveau incarne à merveille la personnalité de Totone, entre impulsivité et fragilité. Les personnages et leurs dialogues si justes sont aussi le fruit du scénario de Louise Courvoisier et Théo Abadie, soutenus par Marcia Romano.
L’autre grande force du film est aussi sa dimension sensorielle. Louise Courvoisier filme le travail fromager, la rigueur, la patience, ou encore les mains, expertes ou maladroites, qui plongent dans le chaudron pour récupérer le fromage sans se brûler. Le long-métrage donne aussi à voir des corps qui communiquent et se confrontent, que ce soit dans l’intimité ou dans l’adversité. Ainsi, Vingt Dieux laisse parler les gestes et les regards, pour mieux faire naître l’émotion. En alliant l’énergie d’un film d’aventure et la générosité d’un portrait authentique, Louise Courvoisier réussit un premier long-métrage empli de tendresse.
Marie Serale | @marie_srl
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