Quand les films d’anticipation deviennent réalité

Date de publication : 10.01.19

Le cinéma d’anticipation est particulièrement doué pour prédire l’avenir. De James Bond à Retour vers le futur, voici quelques films futuristes qui ont forgé notre réalité à coups d’écrans tactiles et systèmes de navigation embarqués.

Les prémices avec les voyages spatiaux

Dès ses débuts avec Le Voyage dans la Lune de George Méliès (1902), le cinéma de science-fiction a mis en scène des voyages spatiaux et les années 2000, où voitures volantes étaient censées côtoyer aliens, sabres lasers et autres robots à tout faire. Si certaines de ces technologies semblent avoir pris un petit peu de retard, force est de constater que les tablettes portables de Star Trek que l’on découvrait dans les années 1960 existent bel et bien aujourd’hui. Idem pour les fameux hologrammes de Star Wars, que l’on a pu apercevoir dans des meetings politiques français.

Robots R2D2 et C3PO saga Star Wars

Retour vers le futur 2, un aller simple vers la modernité

Soyons clairs : on n’a toujours pas réussi à voyager dans le temps. Mais dans Retour vers le futur 2, quand Marty McFly se retrouve en 2015, quelques innovations urbaines pensées à l’époque du tournage du film, dans les années 1980, ressemblent à s’y méprendre aux technologies actuelles. Souvenez-vous : alors que Marty s’approche d’un cinéma, il se fait surprendre par un requin en réalité augmentée qui semble le dévorer.  Impossible ? Plus maintenant. Avec les Oculus, HoloLens et autres Magic Leap, la réalité virtuelle et la réalité augmentée sont accessibles. Vous pouvez déjà vivre les mêmes frissons que Marty en simulant une plongée sous-marine ou en chassant des Pokémon !

Retour vers le futur

La saga Retour vers le futur a marqué l’imaginaire collectif avec ses baskets capables de se lacer toutes seules et sa doudoune chauffante qui s’adapte au gabarit de celui qui la porte. Or, les vêtements connectés et tactiles sont aujourd’hui à notre portée : ils mesurent en temps réel notre poids, nos pulsations cardiaques, ils retiennent notre sueur pour rester au sec et peuvent même filmer nos exploits sportifs. Idem concernant la scène du bar, dans laquelle un robot vient servir Marty. Repensez-y la prochaine fois que vous verrez Pepper l’humanoïde dans les rayons d’un magasin Uniqlo.  


La plus grande frustration des fans du film reste le hoverboard (skate-board volant) dont quelques prototypes ont été présentés, mais jamais commercialisés.

James Bond, l’espion qui aimait les gadgets high tech

On ne va pas tous les citer, car chaque James Bond recèle son lot de réjouissantes technologies. C’est aussi le cas des Mission : Impossible et de tous les films d’espionnage qui se respectent. Le plus fameux des espions anglais a lui la chance d’avoir un compagnon de route, Q, responsable de la R&D du MI6, qui lui invente d’incroyables outils de travail. Dans les années 1970, on était émerveillé devant ses oreillettes de télécommunication, le système de positionnement satellite embarqué à bord d’une Aston Martin ou bien d’une montre interactive.

James Bond

Aujourd’hui, ces bijoux de technologie nous paraissent déjà has been. Les montres connectées se sont démocratisées, tout comme les voitures équipées d’écrans et de GPS ou les écouteurs Bluetooth pour téléphoner ou écouter de la musique discrètement. On a le même sentiment devant des scènes de reconnaissance rétinienne ou d’utilisation de scanners devant lesquels on passe désormais à chaque fois que l’on veut prendre l’avion. Sans parler des empreintes digitales, qui nous servent maintenant à débloquer nos smartphones. Les gadgets de James Bond sont on ne peut plus actuels !

Minority Report, notre monde hyperconnecté

Savant mélange d’espionnage et d’anticipation, Minority Report de Steven Spielberg est un condensé de trouvailles technologiques qui, à l’époque de l’écriture de la nouvelle de Philip K. Dick (1956) dont il est adapté, paraissaient complètement inaccessibles. Ce n’est plus tellement le cas.


Citons par exemple le e-journal, une sorte de tablette qui actualise en temps réel les actualités lues par Tom Cruise. A l’ère des liseuses et de la 4G, nous savons qu’une telle lecture est possible sur nos smartphones à tout moment.

Tom Cruise dans Minority Report

On pense aussi à ces voitures qui se conduisent seules et embarquent de nombreux gadgets. Désormais, les voitures connectées font partie de nos vies. Certaines se garent toutes seules, le pilote automatique existe, l’accès à internet y est une évidence. Les voitures complètement autonomes sont aussi à nos portes, plusieurs constructeurs ayant déjà mis leurs prototypes en circulation.

Her, amours artificielles

Pour terminer en beauté cette liste d’innovations incroyables mais (déjà) vraies, il faut évoquer Her, un film émouvant qui aborde avec subtilité l’avenir des relations humaines. A sa sortie en 2013, il était encore difficile de croire qu’un homme puisse tomber amoureux d’un operating system, c’est-à-dire d’une intelligence artificielle conçue pour l’aider au quotidien dans toutes sortes de tâches.

Her

Et pourtant, Amazon et Google ont lancé sur le marché des assistants audio qui ont presque tout de la voix de Scarlett Johansson, suave et omnisciente. Ils vous accompagnent dans le choix de vos vêtements, échangent avec vous et répondent à vos demandes. Leur présence est si humaine que de nombreux parents demandent aux enfants de remercier leur enceinte Alexa ou Google Home, lorsqu’elle leur a rendu un service. Entre humains et robots, la frontière est de plus en plus floue.


Nous aurions pu citer beaucoup d’autres films car comme on vient de le voir, tôt ou tard, la réalité dépasse toujours la fiction. On vous laissera juger s’il faut s’en réjouir ou non, notre monde ressemblant de plus en plus, par certains aspects, à un épisode de la série Black Mirror.

 

À propos : si vous avez un faible pour les espions chics et leurs technologies vintage, découvrez notre top des parodies de films d’espionnage ou faites un tour sur notre Cinematcher pour trouver en un instant le film de vos rêves !


Par @AnaBerno