Bird : déployer ses ailes
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Récompensée du Carrosse d’or lors de la Quinzaine des Cinéastes en mai 2024, Andrea Arnold a aussi présenté son sixième long-métrage en compétition du 77e Festival de Cannes. Après son documentaire Cow (2021), la cinéaste britannique est revenue à la fiction avec Bird, une fable sociale et poétique tournée dans son Kent natal. On y suit Bailey, une adolescente qui semble rêver de fuir son quotidien chaotique pour s’envoler vers d’autres cieux…
Étrange oiseau ou ange gardien ?
Symbole de la liberté, de la spiritualité ou encore du renouveau, la figure de l’oiseau est présente dès les premières minutes du long-métrage, que ce soit au son ou à l’image. Puis, très vite, nous plongeons dans le quotidien de Bailey (Nykiya Adams) lorsque son jeune père Bug (Barry Keoghan) vient la chercher pour la ramener à la maison sur sa trottinette électrique, en lui promettant une surprise. Âgée de 12 ans, elle vit dans un squat, avec son frère Hunter et leur père.
Arrivés chez eux, ce dernier lui dévoile la surprise en question : il compte épouser sa nouvelle petite amie dans quelques jours. Après ce que l’on devine être une énième dispute avec Bug, l'adolescente prend la fuite et fait une étrange rencontre. Le chemin de Bailey croise celui de Bird (Franz Rogowski), alors qu’il tente de retrouver ses parents.
Entre un drôle d’oiseau et un ange gardien, cet individu fantasque va aider Bailey à trouver sa place et à se construire au sein de cette famille instable. À travers sa propre quête, Bird va rappeler à la jeune fille le sens de la famille et l’encourager à tenter de résoudre les problèmes, plutôt qu’à les fuir.
Une fable réaliste et magique
Dans Bird, Andrea Arnold donne à voir un contexte social difficile et violent, ainsi que des décors réalistes, plutôt urbains et bruts. Pourtant, le film est imprégné de poésie. Tout au long du récit, les oiseaux et les animaux, de manière générale, apparaissent comme des éléments rassurants dans le quotidien de Bailey.
Nuancés et hauts en couleur, les personnages et leurs brillants interprètes participent aussi à donner au long-métrage son aspect de fable. Barry Keoghan se révèle très touchant dans le rôle de Bug, un jeune père impulsif et égocentrique au premier abord. Franz Rogowski interprète l’énigmatique Bird avec beaucoup de grâce et de sensibilité. Cependant, la révélation du film est bel et bien Nykiya Adams. Le personnage de Bailey constitue le tout premier rôle de la talentueuse jeune comédienne au cinéma. Aussi sensible que combative, cette héroïne se métamorphose tout au long de ce récit d’apprentissage, dévoilant sa grande force.
Avec ses ruptures de ton inattendues et sa frontière poreuse entre réalité et fantastique, Bird ne cesse de nous surprendre jusqu’à sa scène finale. Andrea Arnold poursuit sa volonté de donner une voix aux laissés-pour-compte, à travers le parcours d’une jeune héroïne profondément inspirante.
Marie Serale | @marie_srl
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