Fubar : quand Arnold Schwarzenegger se met à la série

Il aura donc fallu qu'Arnold Schwarzenegger attende ses 75 ans pour participer enfin à sa première série, coiffé de justesse au poteau par son éternel rival, Sylvester Stallone, héros de Tulsa King depuis novembre dernier. Mais contrairement à l'interprète de Rocky, qui s’associe à la fine fleur du cinéma indépendant (Taylor Sheridan) pour tenter un nouvel emploi, l’ex Terminator reste égal à lui-même, ou du moins à l'un des personnages de fiction qu'il cultive depuis près de 30 ans : un monsieur muscle sympathique, adepte de l'autodérision et prônant mollement des valeurs républicaines assez progressistes. L'autre étant bien sûr le T-800. Mais avouons qu'il commence quelque peu à être obsolète...

Nostalgie quand tu nous tiens...

Du fan service comme on l'aime et dont on se délecte à chaque épisode. "Partout où je vais, les gens me demandaient quand j'allais faire une autre grande comédie d'action du type de True Lies ?", déclarait encore récemment Schwarzenegger. "Eh bien, la voici !".

Brodant habilement sur le Pitch et surtout le ton de True Lies (et du Family Business de Sidney Lumet), l'histoire de Fubar tourne autour d’un agent de la CIA sur le point de prendre sa retraite (Arnold Schwarzenegger)qui découvre que sa fille (Monica Barbaro) est, comme lui, un agent de terrain expert en infiltrations et en combats à main nue, alors qu’il la croyait prude et oeuvrant dans l’humanitaire. Père et fille se voient contraints de travailler ensemble, non seulement pour éviter le chaos mondial, mais également et surtout pour cacher leurs activités secrètes à toute la famille. Une famille elle aussi au bord du chaos depuis longtemps, justement à cause de ces mêmes activités. 
Car Fubar (acronyme d'une expression américaine, "fucked up beyond any repair", que l'on pourrait traduire par "foutu au-delà de toute réparation") est avant tout une série r axée principalement sur une famille aussi dysfonctionnelle qu’attachante.
 

Père et fille au diapason

Habillement, le scénario prend le parti d'éviter l'écueil de l'auto-référence à outrance, pour miser sur des personnages hauts en couleurs et un humour de sitcom qui fleure bon les années 90 plus que sur l’action pure. De toutes façon, Arnold Schwarzenegger commence à transpirer les années et d’ailleurs, la série ne manque pas de le lui rappeler. Très clairement, Fubar sous ses airs potaches tourne autour du conflit de génération et fait souvent mouche dans les travers actuels qu’elle mets en lumières. 

En fait, Fubar tient beaucoup de l'alchimie visible entre les deux comédiens. Leur duo de chien et chat qui n’arrête pas de s’étriper fonctionne à merveille au point d’en faire presque oublier les scènes d’action.
Contre toute attente, Monica Barbaro tient haut la barre face à l'ancien Terminator et c’est assez jubilatoire à voir. Il faut dire que venant de partager l'affiche avec Tom Cruise dans le récent Top Gun Maverik, il en fallait sans doute un peu plus pour l’impressionner. Comme l’expliquait Arnold Schwarzenegger à Scott King : « Monica a un papa et moi, j’ai des filles. Donc nous connaissons le genre de relations que cela implique dans la réalité. La seule différence étant que dans une série comme Fubar, tout ceci est exagéré et grossi».

 Fubar saison 1 à partir du 25 mai sur Neflix (8 épisodes)
 

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