Top 10 des parodies de films d’espionnage
De Jason Bourne (La Mémoire dans la peau) à Ethan Hunt (Mission : Impossible) en passant par James Bond, les héros de l’espionnage ont toujours eu la cote. Mais leur flegme et leur sens de la formule légendaires ont aussi inspiré de nombreux réalisateurs taquins, ravis de tourner en dérision les codes du genre… avec plus ou moins de réussite. Voici notre top 10 des films d’espionnage les plus loufoques.
Casino Royale (1967)
On n’est jamais aussi bien (des)servi que par soi-même. Dans les années 1960, James Bond s’est vu parodié par James Bond lui-même. L’intrigue de ce Casino Royale des sixties est totalement délirante et donc impossible à résumer… Par exemple, tous les agents, féminins ou masculins, ont la bonne idée de s’appeler « Bond, James Bond ». Pratique, n’est-ce pas ? Les rebondissements sont absurdes au point parfois qu’on ne rit pas du tout. Le rythme est également très inégal. Mais malgré ces fausses notes, le film a le mérite de réunir un casting du tonnerre (Peter Sellers, Orson Welles, Woody Allen, Ursula Andress, Deborah Kerr, David Niven…).
Bons baisers de Pékin (1994)
La parodie de film d’espionnage n’est pas l’apanage de l’Occident : la Chine aussi a tenté l’expérience ! Stephen Chow, connu pour Shaolin Soccer, est passé devant et derrière la caméra pour Bons baisers de Pékin. L’ironie britannique d’un James Bond laisse place au « moleytau », humour absurde hongkongais, lourdaud mais délassant. L’intrigue aussi vaut le détour : un crâne de dinosaure volé et un tueur armé d’un… pistolet d’or ! Toute ressemblance avec le tueur à gages Francisco Scaramanga, opposé à James Bond dans L’Homme au pistolet d’or (1967), est purement fortuite. A court d’agents, les services secrets ont été contraints de faire appel à Ling Ling Chat (Stephen Chow), un boucher-charcutier qui avait été recalé aux tests d’admission. Les linguistes apprécieront de savoir que « Ling Ling Chat » est un homonyme, en cantonais, des chiffres « 007 ».
Austin Powers (1997)
Cryogénisé en plein Swinging London des sixties, Austin Powers reprend ses fonctions d’agent secret pour combattre le Docteur Denfer. Austin Powers est une caricature de l’esprit des années 60 et de l’érotisme feutré des James Bond. Le film confronte cet homme haut en couleur à notre époque, en brodant des dialogues foncièrement idiots autour de gags visuels excellents. Il faut voir Austin et sa belle sortir du lit en cachant leurs parties intimes avec les fruits qu’ils ont sous la main, pendant une visioconférence avec leur patron du MI6… Culte ! L’originalité de la saga Austin Powers tient aussi à la performance de son acteur principal Mike Myers, qui y interprète de nombreux rôles-clés déguisé en docteur Denfer ou Gras-double. Les suites iront encore plus loin, avec un humour toujours au-dessous de la ceinture dans Austin Powers : l’espion qui m’a tirée (1999) et Goldmember (2002).
Johnny English (2003)
Johnny English, c’est Rowan Atkinson, alias Mister Bean. English n’a qu’un seul point commun avec James Bond : le titre d’agent secret des services secrets britanniques (MI6 pour Bond, MI7 pour English). Il est prétentieux, simplet, maladroit, totalement dépourvu de sex-appeal, à tel point que l’on se demande bien comment Johnny English a pu devenir espion ! En fait, il ne restait que lui pour protéger les joyaux de la couronne et sauver le monde. L’incompétence de l’agent est donc le principal ressort humoristique du film : notre anti-héros aura tout le mal du monde à reconnaître le méchant… alors que celui-ci passe régulièrement sous son nez !
Il faut savoir que le personnage de Johnny English a été spécialement créé pour Atkinson, dans le cadre d’une série de spots publicitaires pour une banque. Une suite est sortie en 2011, Johnny English, le retour. Cette fois, le MI7 demandait à Johnny English de sauver le premier ministre chinois. Dans un troisième épisode, Johnny English contre-attaque (2018), l’agent loufoque est aux prises avec des génies du piratage informatique.
OSS 117, Le Caire nid d’espions (2006)
Son nom est Hubert… Hubert Bonisseur de la Bath. Comment définir cet agent secret au service de la France ? Misogyne, raciste, homophobe, arrogant et… systématiquement à côté de la plaque ! Un rôle en or pour Jean Dujardin, le Loulou de Un gars, Une fille et surfeur blond de Brice de Nice, devenu un acteur complet capable de se glisser dans la peau de n’importe quel (anti-)héros. 5 ans seulement avant The Artist, Jean Dujardin y fait déjà équipe avec Bérénice Béjo, un duo étincelant ! Le réalisateur Michel Hazanavicius s’est amusé à mêler parodie de films d’espionnage et adaptation d’œuvres littéraires : à l’origine, OSS 117 est une série de romans d’espionnage créée en 1949 par l’écrivain français Jean Bruce, reprise par son épouse, puis par ses enfants… Or cette saga romanesque était tout sauf comique. Michel Hazanavicius a été infidèle à l’esprit du texte pour y introduire de l’humour et donner naissance à un personnage culte, bourré de défauts qui a beaucoup plu au public français. La suite (OSS 117, Rio ne répond plus, 2018) a également connu un grand succès. Un troisième opus est prévu, mais Hazanavicius, peu emballé par le scénario, a déjà annoncé qu’il ne ferait pas partie du projet.
Max La Menace (Get Smart) (2008)
Adaptation d’une série créée par le génial Mel Brooks dans les années 1960, Max la Menace est un pastiche façon Abrahams Zucker avec de l’action : courses poursuites, explosions, combats, gadgets high tech futuristes et gags : tout y est. On retiendra notamment un concours de danse de haut niveau entre deux agents. Quelques clins d’œil cinéphiles et références historiques complètent le tableau. Le film repose sur le charisme discret de Steve Carrell : jouant de son physique passe-partout, l’acteur rend son personnage touchant et amusant. Ce cher Smart n’est pas un agent de terrain surentraîné, mais un analyste de l’agence de renseignements américaine Control. Il n’avait jamais quitté son bureau jusque-là et se retrouve littéralement parachuté en pleine action !
Spy (2015)
Paul Feig est le seul réalisateur à avoir confié un rôle principal d’agent secret à une femme – qui plus est, loin d’avoir le physique affuté d’une James Bond girl. Voir Melissa McCarthy terrasser une tueuse à gages dans une séance à la Kill Bill ou se débarrasser de tueurs tout en pilotant un jet est assez jouissif. Une véritable héroïne, cette Susan Cooper, pourtant simple employée de bureau de la CIA ! Le point de départ de l’histoire est simple mais efficace : Susan cherche à venger la mort de son beau gosse de collègue, interprété par Jude Law. Elle se retrouve en compétition avec un autre agent pour sauver le monde : Jason Statham, qui joue une caricature de lui-même et fait preuve d’un humour à la Chuck Norris (si, si !). Au final, Spy est une parodie de 007 au féminin, très drôle par moments, parfois délirante. C’est du Paul Feig : on ne fait pas dans la dentelle, certaines blagues frôlent la scatologie, mais avec une touche de féminisme…
La Totale ! (1991) et True Lies (1994)
Sans le long-métrage de Claude Zidi, La Totale !, (avec Miou Miou et Thierry Lhermitte), il n’y aurait jamais eu le True Lies de James Cameron. Le remake est sans doute plus réussi que l’original car le réalisateur américain est un maître du film d’action depuis Terminator. Arnold Schwarzenegger est très bon(d) dans la peau de cet agent secret qui assure sa couverture en se faisant passer pour un simple représentant de commerce, y compris auprès de sa femme (Jamie Lee Curtis, qui reprend le rôle de Miou-Miou). Pas facile, pour un agent secret, de concilier vie professionnelle et vie sentimentale !
Mission G (2009)
Dans ce film des studios Disney, le gouvernement américain a mis au point un programme classé secret défense qui entraîne des animaux à devenir de parfaits espions. Mission G (G-Force en V.O.), c’est l’histoire de petites bêtes super intelligentes (des cochons d’Inde, aidés d’une taupe et d’une mouche), et super-entraînées qui ont pour mission de sauver le monde. Soit dit en passant, le script n’est pas si loufoque : l’armée des États-Unis a déjà tenté de former des animaux – dauphins, cafards, etc… – pour espionner leurs ennemis soviétiques pendant la guerre froide. Mais la ressemblance avec la réalité s’arrête là. Mission-G est un excellent divertissement, parfait pour les enfants. Les adultes riront quant à eux avec ce pastiche de la saga Mission : Impossible.
Spy Kids (2001)
Au cinéma, il n’y a pas d’âge pour devenir agent secret. Partant de ce pitch simple, quatre Spy Kids ont vu le jour en 2001, 2002, 2003 et 2011. Le premier opus est sans doute le plus réussi, l’effet de surprise y étant pour beaucoup : on fait connaissance avec une sympathique famille d’agents secrets qui tentent de reprendre le cours d’une vie normale. Les heureux parents, interprétés par Antonio Banderas et Carla Gugino, se consacrent à l’éducation de leurs deux enfants, Carmen et Juni, qui se débrouillent drôlement bien en arts martiaux et vont avoir l’occasion de sauver le monde, eux aussi. La preuve que la valeur n’attend pas le nombre des années.
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@ClaireFayau